Qui suis-je?


QUI SUIS-JE?

Je m’appelle Laurie, j’ai 36 ans, mariée et un petit garçon de 6 ans. Je vous explique comment j’ai ressenti le besoin de développer un projet dédié à l’après cancer. Décembre 2015, après la découverte d’une boule dans mon sein gauche, la sentence est vite tombée : Cancer du sein canalaire infiltrant de grade 3. A 33 ans, c’est certain, j’aurai pu m’en passer… 2016 aura été l’année des traitements : 6 cures de chimiothérapie, une mastectomie et 32 séances de radiothérapie suivies d’injections d’herceptine. J’ai pu extérioriser mes émotions et tenir informée ma famille et mes amis grâce à l’écriture et le blog : Un cancer pour Noël. Le plus dur était semble-t-il derrière moi. Contre toute attente, non… Je me suis effondrée le lendemain de ma dernière séance de radiothérapie. J’avais avancé étape par étape vers la guérison du corps mais ma tête n’était pas soignée…

ET MAINTENANT?

Maintenant, je n’ai plus d’étape à me raccrocher si ce n’est chaque prochain contrôle tous les 6 mois. Mon entourage ne comprend pas mon attitude : Je devrais me réjouir d’être guérie maintenant que les traitements sont terminés. Mais comment tourner la page de cette parenthèse qui nous renvoie à la maladie chaque jour devant notre miroir? Comment faire face à cette peur de la récidive si présente?…

J’ai demandé à discuter avec un psychologue de ce sentiment. Lors de la consultation, il m’a expliqué qu’il ne pouvait rien faire pour moi mais que des confrères en cabinet de ville pouvaient m’aider. J’ai été consternée… mais j’y suis allée… J’ai pris à ma charge ces séances car j’en avais besoin. A présent que j’étais guérie, la prise en charge de cet aspect psychologique n’existait plus alors que j’en avais le plus besoin.

J’ai cherché sur internet les actions et associations qui pouvaient m’aider à avancer. Comme il a été compliqué de les trouver et les identifier! Alors qu’il existe tellement d’actions pour se retrouver après la maladie.

L’IDÉE

  • Créer la communauté de l’après et s’appuyer sur de grosses structures pour faire bénéficier des soins de support aux patients après leur maladie.
  • Référencer l’ensemble des actions existantes près de chez soi ou à l’échelle nationale pour ne plus rester seul(e) dans cette après épreuve via une application mobile et un site internet

Aujourd’hui, 3 ans après mon diagnostic, je n’ai pas la prétention de me dire que je n’y pense plus : la maladie est toujours présente ainsi que les doutes mais je suis certaine qu’une telle plateforme nous aidera tous à avancer vers la reconstruction et le lâcher prise pour vivre notre vie pleinement.